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Justice pour Zyed et Bouna !


Lundi 18 mai, se terminait le procès des deux policiers qui ont été mis en cause dans la mort par électrocution des deux jeunes de Clichy sous Bois, Zyed Benna 17 ans et Bouna Traoré 15 ans.

10 ans d'attente... pour que ces deux policiers soient relaxés...

Le 27 octobre 2005, ces deux jeunes meurent en se réfugiant dans un local EDF. Poursuivis par la police, ils s’y cachent par peur.

Voici les mots lâchés par ces "gardiens de la paix" : « S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau ».

Zyed et Bouna n'étaient pas des criminels. Justice pour Zyed et Bouna !

Dans nos quartiers comme ailleurs, la police réprime, la police tue et pire encore, elle est impunie.

L'Union des Jeunes Révolutionnaires soutient le combat pour la justice, pour que les fonctionnaires de police au même titre que d’autres citoyens soient jugés pour leurs actes.

En l’occurrence dans ce cas pour non assistance à personne en danger.

Les émeutes qui ont suivi la tragédie de 2007 à Villiers-le-bel ont été sans précédents. Elles marquent le refus de l’autorité policière de la part des jeunes des quartiers populaires.

La violence policière est partout dans les quartiers. Répression, incarcération, contrôles incessants, sont le quotidien des jeunes de cité.

Ces jeunes, qui sont trop souvent montrés du doigt, qui ne trouvent pas de travail parce qu’issus de « cités » se sont exprimés pendant plusieurs jours par la violence.

Après ce verdict, comment ces jeunes, déjà réticents face à une Justice à deux vitesses, peuvent-ils croire en une véritable justice en France, encore faire confiance à la Justice ?

Ce verdict intervient dans un contexte préoccupant où le mot d'ordre "Police partout, justice nulle part" n'arrête pas de se vérifier : Remi Fraisse tué par une grenade offensive tirée par les "forces de l'ordre" à Sivens, Gaetan condamné "pour l'exemple" pour avoir manifesté à Toulouse (2 mois fermes et amende), loi sur le renseignement qui met en place un arsenal de surveillance "prêt à l'emploi" pour réprimer ceux qui se révoltent ... Cela ne peut que renforcer notre détermination à combattre cette société.


Paris, 19 mai 2015