Fondée en février 2012
Le projet de loi El Khomri est une attaque radicale, exercée par le gouvernement contre la classe ouvrière, les salariés et la jeunesse. Une déclaration de guerre, contre tous ! Ressentie comme telle, elle a fait toucher du doigt ce qui est en jeu : la remise en cause du rempart contre la surexploitation et les abus patronaux érigé par des générations de salariés qui se sont battus pour des protections collectives, une digue que l’on veut faire sauter !
Cette réforme perverse vise à éterniser la précarité et à couper pour les jeunes toute sorte d'espoir en une société meilleure. Et c’est pour ça que nous disons Non ! Non, parce que nous en avons marre d'être sacrifiés par ce système cupide qui ne nous offre que précarité et misère et qui ne laisse à beaucoup d’entre nous que le choix entre le chômage ou l'armée !
L'UJR revendique dans sa plateforme le droit à l’éducation, à la santé, au sport et à la culture, au logement, « l’accès à un emploi et un salaire qui permettent de sortir de la précarité, de faire des plans pour l’avenir, de vivre décemment, avec des conditions de travail dignes ». Il devient de plus en plus évident que ces exigences élémentaires ne peuvent pas trouver de réponse dans un système à bout de souffle où les seules revendications qui comptent sont celles des grands patrons et de leurs actionnaires. Alors oui, il faut se battre contre cette réforme et, tous ensemble, en gagner le retrait !
Tous dans la rue le 9 mars pour dire ensemble, jeunes, étudiants, travailleurs, retraités, avec ou sans-papier NON à cette casse du code de travail !
Le gouvernement Hollande prétend modifier « profondément » la loi El Khomri pour obtenir le soutien des syndicats d'accompagnement. Or, le fond de la loi, qui consiste à donner plus de libertés au patronat au détriment des jeunes et des salariés, n'a pas bougé, bien au contraire ! L'une des « nouvelles » mesures est « la garantie jeune » qui s'adresse aux jeunes entre 18 et 25 ans, sans formation et sans emploi, afin de s'installer dans la vie active.
Il faut savoir que cette mesure n'est pas du tout nouvelle. Elle a été mis en place en novembre 2013 sur 10 départements suite à une proposition du gouvernement en décembre 2012, puis s'est étendue aux 62 nouveaux départements en 2015 et 19 nouveaux départements en 2016. La modification de la loi El Khomri envisage d'inclure cette mesure dans le code du travail. Cela veut dire concrètement que pour doper l'emploi des jeunes sans qualifications il faut systématiser la logique de « réduction des coûts ».
C'est la même idéologie qui traite le travail comme un coût alors que c'est lui qui crée la richesse. C'est parce que des jeunes, des précaires et les couches populaires triment dur que l'oligarchie amasse tant de profits. C'est le Capital qui coûte cher et non les travailleurs !
L'UJR appel aux manifestations du 17, 24 et 31 mars contre le projet de loi El Khomri. Ensemble, pour dire NON à cette loi, NON à cette société capitaliste qui sacrifie ses jeunes, ses salariés et ses ouvriers.