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Notre position sur les violences


Suite aux événements du premier mai à Paris nous estimons ne pas pouvoir rester silencieux face au tapage médiatique sur la violence qui a eu lieu.

Comment serait-il possible de comparer les images d'une violence non conventionnelle, que sont un Mc'Do et quelques voitures en feu, à celle, quotidienne et invisibilisé car autorisée, qu'assène le système capitaliste impérialiste ?

Nous avons toujours en tête les violences exercées par l’État contre le mouvement face à la « loi travail », contre les jeunes et moins jeunes qui contestaient la précarité à vie. Les images de répression des « zadistes » sont très fraiches. Un jeune « zadiste » témoigne à l’UJR :
« Pleins de grenades ont été utilisés dont un grand nombre en caractères offensive (le même type qui a tué Rémi Fraisse). Les tirs sont faits à l'aveugle des fois à plus de 200 mètres (…). Pour l'instant la chance à sauvé bon nombre de personne. Je peux en témoigner directement j'ai été touché au niveaux des jambes par des éclats (…). Autrement les copains utilisent tout ce qu'il y a à disposition ( bières, cailloux ... ). Mais on ne peut que reculer face à tant de violence tout de même ! »
Nous n’avons pas non plus oublié Zied, Bouna, Adama et tous les autres.

Cette violence systématique exercée par le système contre tous ceux qui en sont exclus ou qui résistent à sa logique ne sera jamais montrée par les médias et ne sera évidement pas contestée par les institutions officielles.

Pour nous, la violence est celle d'un pouvoir politique qui détruit les services publics, celle des entreprises qui licencient en masse et jettent des dizaines de milliers de personnes dans le chômage et la précarité, d'un système répressif qui frappe les corps à coup de matraques et de condamnations ; toutes ces violences sont décuplées pour qui habite dans les quartiers populaires. Celle du monde du travail qui tue chaque année des milliers de travailleurs. Celle qui autorise la destruction de l'environnement et provoque chaque année des dizaines de millions de morts dans le monde à cause de la pollution. Celle des guerres menées par l’impérialisme pour piller les ressources en Afrique et au Moyen-Orient. Celle des politiques qui ferment les frontières à tous ceux qui fuient la misère et les bombes, les laissant ainsi mourir pour avoir eu l'audace de fuire la mort.


Voici où se trouve la violence, c'est celle-ci ainsi que ceux qui l'autorisent et la mettent en œuvre que nous condamnons et combattons !



Paris, le 05 mai 2018